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By Herménégilde Chiasson

L. a. femme lisant dans le vent, peut-être attend-elle quelqu’un qui ne viendra pas, quelqu’un qu’elle cherche dans ce livre qu’elle serre entre ses mains. Tremblante et tragique, sans doute accomplit-elle une prophétie inéluctable, une fuite dont les courbes s’inscrivent dans les lignes du métal, dans los angeles blancheur aveuglante du béton faisant contraste au foulard noir qu’elle a noué sur ses lunettes et qui lui fouette le visage. Le reste de ses vêtements fait corps étroit avec elle, le temps s’écoule elegant, l. a. lumière se perd en elle et le livre qu’elle tient l’excuse du monde des vivants.

«IdentitéS» est le neuvième d’une série de douze ouvrages intitulée «Autoportrait», publiés au rythme d’un par mois en 2014. Chaque ouvrage répond à une consigne singulière et son titre débute par une lettre du prénom de l’auteur.

De ce projet inusité, l’auteur dit «[…] l’armature du texte était de prendre mon nom, qui a douze lettres, de le décomposer sur douze mois. Douze, c’est un chiffre mystique aussi […].»

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Best Canadian Literature books

Afterimage

Encouraged by way of the lifetime of Julia Margaret Cameron, Afterimage is the daring and provocative tale of Annie Phelan, a maid in the house of Isabel and Eldon Dashell. Isabel is experimenting with the recent medium of images, and is galvanized by way of Annie, who turns into her muse. the 2 shape a detailed dating, but if Eldon devises his personal plans for the younger maid, Annie approximately loses herself, till catastrophe finds her energy over the Dashells’ paintings and hearts.

No Great Mischief

In 1779, pushed out of his domestic, Calum MacDonald units sail from the Scottish Highlands together with his huge kin. After an extended, negative trip he settles his relations in 'the land of trees', and finally they develop into a separate Nova Scotian extended family: red-haired and black-eyed, with its personal id, its personal heritage.

Some Great Thing

Post yr observe: First released March twenty sixth 2004
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In his hugely acclaimed debut novel, Colin McAdam depicts the fight among males serious about development a city's destiny: developer Jerry McGuinty, blue collar, homemade, a grasp craftsman, and Simon Struthers, a civil servant from a popular, filthy rich history who shapes land-use coverage. Jerry has a blind spot for his alcoholic spouse, and Simon strikes among girls, ate up via a frantic vacancy. whilst their tales start to intertwine, their lives and objectives are set on a collision path. A richly saw tale of family members, category, love and the person contributions we make to the bigness of the realm, a few good thing is a robust paintings from essentially the most intriguing voices of his generation.

From the exchange Paperback edition.

Literary Awards
John Llewellyn Rhys Prize Nominee (2004), Amazon. ca First Novel Award (2004)

Country of Cold: Stories of Sex and Death

A classic stories e-book. Graduating from highschool in a small Canadian city, you're instantly confronted with stark offerings: go away or remain. kingdom of chilly follows the tales of a disparate staff of Dunsmuir, Manitoba’s classification of 1980, so much of whom depart, imagining that existence occurs in different places. They flee to the liberty of the massive towns of the area and the some distance corners of Canada, yet many turn out feeling rootless and by myself, even if as a doctor in an Arctic Inuit neighborhood, a brief boyfriend in Paris, or a scholar within the McGill Ghetto.

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Je poursuis ma descente de l’escalier, croisant une femme rousse très consciente de sa beauté et que je remarque à peine, passant une boîte aux lettres vide, un bureau dont l. a. porte est ouverte, quelqu’un qui attend sur un banc de plastique qu’on le reçoive, l. a. même vue qu’hier, je retrouve mes clefs et j’entre dans ce bureau vide où je me suis improvisé un monde. Je fais des appels. Je m’informe de l’endroit où prendre mes vaccins pour un voyage en Afrique. Je dois envoyer des vœux d’anniversaire à quelqu’un en Europe. Je vérifie si les dossiers en provenance des États-Unis ont bien été téléchargés. Je me rends compte que je ne lis plus les journaux et que je n’ai jamais assez de temps pour lire tous les livres que je voudrais, aurais dû ou aimerais lire. Je pense à l’impatience de cet homme, à son ennui obvious de faire ce petit métier de remplisseur de présentoirs. l. a. femme appuyée contre l’énorme colonne regarde los angeles salle où un orateur vient de parler, durant los angeles dernière heure, de l. a. notion circulaire du temps propre aux peuples autochtones, l. a. comparant à celle, linéaire, du monde européen. Quelqu’un au micro réclame qu’on justifie les raisons qui l’ont exclu de cette vérité durant toutes ces années et, à l’entendre, on pourrait croire qu’il y a un complot qui nous empêche de comprendre le monde pour ce qu’il est. l. a. femme à los angeles chevelure noire fait contraste contre l. a. colonne ocre. Sa figure domine l’assistance dans cette salle autrefois lieu de culte. On l. a. dirait prise avec un téléobjectif et figée dans une photograph qui reconstitue un crime ou une tentative d’assassinat. Elle se retourne comme en attente de quelqu’un, un complice sans doute, qui aurait manqué son taxi et qui devra s’expliquer, motor vehicle le temps passe et plusieurs ont pris notice de son impatience. Quelqu’un d’autre a pris position au micro. Il s’évertue à nous faire comprendre qu’il n’en peut plus de subir des propos inexacts, qu’il faut retourner à l’exégèse, et comprendre l. a. bible en profondeur avant de déclarer quoi que ce soit, l’ignorance étant los angeles resource de toute douleur. Il plaide pour un traitement équitable comme antidote à los angeles perpétuation de l’injustice dans le monde. Je revois l. a. femme et je me dis que nous nous en faisons beaucoup trop, considérant que rien n’importe vraiment, los angeles seule exigence étant celle de vivre. vehicle toute vie n’est qu’un cercle qu’il faudra reparcourir à l’infini, comme les feuilles, les cours d’eau, le vent et les nuages. los angeles femme à los angeles tunique noire et à l. a. tête rasée s’explique avec un condisciple devant le comptoir des viandes. Leurs behavior identiques me laissent à penser qu’ils doivent faire partie d’une secte. Je trouve los angeles scène incongrue, vehicle il me semble que les entreprises de contrôle sur l’âme se doublent toutes d’un contrôle sur le corps qui interdit los angeles consommation de viande. Les gourous de los angeles dernière heure ont toujours recruté leurs adeptes chez les démunis, les instables, les solitaires chroniques qui, en retour, leur font don du seul et ultime bien dont ils disposent vraiment : leur corps, qu’ils s’appliquent ensuite à discipliner et à contrôler.

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