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By Lucien Jerphagnon

On avait exterminé sa famille entière, puis il avait été relégué dans un lointain palais. Bref, le très chrétien Constance n'avait rien négligé pour évincer Julien de los angeles pourpre de ses ancêtres. Le voilà pourtant empereur de Rome et converti en mystery aux dieux païens. los angeles saga noire d'une dynastie, hantée de monstres froids, de prélats doubles, de barbouzes et de philosophes arrivistes est racontée ici au jour le jour. Lucien Jerphagnon joint à l'érudition un infrequent expertise d'évocation. En entreprenant cette réhabilitation de l'empereur Julien, il réussit un modèle de biographie.

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Ou plutôt, pour entrer dans sa dialectique, pensa-t-il que c’était l’heure choisie par les dieux ? Plus tard, il se défendra d’avoir deviné quoi que ce soit. Il était donc remonté chez lui auprès de sa femme pour se reposer un moment : Oui, j’en atteste Zeus, Hélios, Arès, Athéna et tous les dieux, il ne me vint pas l’ombre d’un soupçon avant los angeles tombée de l. a. nuit. Le soir seulement, au coucher du soleil, on vint m’avertir : le palais était cerné ! De fait, les hommes en armes avaient investi los angeles résidence impériale et ils en bloquaient maintenant les matters. On le réclamait sur tous les lots. De son appartement, Julien observait discrètement cette scène incroyable. À l. a. lueur des flambeaux, dans los angeles fumée et les escarbilles, il voyait des centaines de soldats excités qui s’agitaient en bas, dans los angeles cour, avec de grands gestes et un fracas énorme de ferraille. Le reflet des torches rougeoyait sur l. a. quincaillerie militaire, les casques, les cuirasses, les épées, transfigurant ces trognes rustiques en visages de légende. Julien croyait voir les feux de garde allumés autour du camp des Troyens. Il voyait dans los angeles cour les armées d’Alexandre, de César et d’Auguste, les cohortes de tous les temps rassemblées pour un strive against légendaire dont il serait le héros. Incroyable : les soldats gueulaient à tue-tête : � Julien Auguste ! Julien Auguste ! » L’heure était donc venue ? Tout se passait comme dans un songe. Dépassé par sa gloire, il marcha vers une fenêtre ouverte sur l. a. nuit, et, vide de tout, il adora Zeus, le maître des dieux et des hommes, celui de qui il allait dépendre dès cet fast pour tout ce qu’il devrait faire, dire et penser, à qui il devrait ressembler en tout element, comme le divin roi Minos, comme Auguste, comme Trajan, comme Marc Aurèle, comme Claude le Gothique son aïeul, comme Constance Chlore son grand-père. Toute l’histoire de Rome était là d’un coup, et l’histoire de l. a. Grèce. Sa mémoire émerveillée dégorgea une coulée de poncifs. Le crossé était tout entier dans cette heure. Sous l. a. voûte du ciel parisien embrumé par l’hiver, Julien devinait, colossal, l’Empire de Rome qui s’étendait jusqu’aux confins du monde, et il était comme le veilleur attendant l’aurore. Deux vers de l’Odyssée lui vinrent à l’esprit, où il était query de prodiges et de signes, et il demanda un prodige et un signe pour se sentir moins démuni, pour être moins seul – et soudain los angeles paix entra en lui et los angeles strength. Il avait l. a. certitude, body, irréfutable, que le Génie de l’Empire avait mis sur lui sa major et sa grâce, et qu’il n’y aurait pas pour lui d’autre signe que cette invisible présence. En son âme et judgment of right and wrong, il était empereur de Rome. Tandis que se montrait un pâle soleil d’hiver dans le ciel de Lutèce, il descendit affronter les légions de l’Empire – en fait les Gaulois et les supplétifs germains en révolte contre Constance. Ici se position tout un enchaînement quasi liturgique de signes et de symboles dont on sait mieux aujourd’hui le sens et los angeles portée. Il y eut d’abord los angeles scène classique du refus dont les travaux de Jean Béranger ont montré qu’elle était alors une constante.

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