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Le lendemain verra se répéter los angeles même séquence d’événements ordonnés. Je jette ainsi sur le papier l’équivalent d’une web page par jour, rarement deux, sous le coup non pas d’une grâce mais de quelque selected qui ressemble à un envoûtement : un sorcier vaudou, en quelque partie du monde, prononce sans doute d’obscures incantations à mon endroit, me forçant au travail, courtcircuitant pendant un second ma vocation naturelle pour l. a. contemplation, l’inertie. À moins que cette sorcellerie ne soit que ma petite fabrication personnelle. Je soupçonne parfois los angeles présence en moi d’une sorte de passeur clandestin. Lorsque je suis endormi, lorsque je suis distrait, lorsque je sarcle l. a. terre de mon potager, le voici qui s’active et libère de leurs territoires occupés des peuplades entières de paroles trop longtemps retenues, toute une société d’images lassées, à los angeles fin, de n’être que des songes. Ce serait ce même passeur qui, de mon lit d’hôpital, assurait le passage de mon rêve à l. a. réalité. J’avais avec ma sœur une affinité rare : nous étions tous les deux des filles. Parce que Christiane avait tant souhaité, en useless, que ma mère cesse un peu d’accoucher de garçons, je fus l. a. sœur de ma sœur. Cet accord tacite, goé aux heures victorieuses de l’enfance, healthy immédiatement de nous les artisans d’une collusion qui dure encore quelque quarante ans plus tard. Qui décida de cela? Ni l’un ni l’autre, mais quelque selected formant presque une troisième personne, un monarque siégeant au milieu de nous et réconciliant par son autorité nos deux genres opposés. J’étais assurément proche de mes frères. Mais j’étais inclus dans ma sœur, comme l’eau est délibérément captive de l. a. neige. Mais peut-être l. a. neige n’est-elle pas l’image parfaite pour parler de cette époque dans laquelle nous avons tous les deux longtemps flâné. L’extrême jeunesse nous avait happés puis, même si nous nous savions confusément menacés par les années qui passaient, une sorte d’arrière-saison s’était longuement attardée sur nos pas : nous avons mis beaucoup de temps à nous éloigner de l’enfance. De mon lit d’hôpital, je voyais l. a. nuit s’avancer, armée. Je téléphonais alors à Christiane, vrillé par los angeles peur ou anéanti par los angeles tristesse. J’étais sans logis, exposé à tous les vents sous une étoile froide. Lentement, les mots de ma sœur jetaient sur mon désarroi un behavior neuf. Je m’en couvrais los angeles tête, les épaules et les mains, j’étais sauvé, cette nuit pouvait venir. Depuis toujours nichait au centre de ma sœur un renard supérieur : voici que l’hiver s’engouffrait chez moi mais qu’à nouveau le souffle d’un museau, le feu roux de quatre pattes jointes comme pour un recueillement me réchauffait de sa prière. Mon avenir étant par moments trop unbelievable, j’allais souvent puiser dans le goé lointain. Cela me nourrissait généralement d’une sorte de matière vitale, assez fortifiante pour entretenir mon désir parfois chancelant de continuer l. a. lutte. C’est que je ne déambulais jamais très longtemps dans ces sentiers de ma mémoire sans y rencontrer celle qui fut, dans une huge mesure, l’architecte de mes très jeunes années : ma sœur, dont je fus très tôt, à travers nos jeux et nos sornettes, tout à los angeles fois le convinced, l’allié, le souffre-douleur, le joueur de excursions officiel et le dictateur.