By Jean-François Beauchemin
Du fond de sa cellule, un condamné à mort écrit les quelques pages qu’il souhaite laisser en témoignage. D’abord aux prises avec los angeles justice des hommes, c’est aux lois de sa propre lucidité qu’il se soumet à présent. L’essentiel lui apparaît bientôt : cette legal de pierre où on l’a mis n’est rien. C’est à une autre cage qu’il réfléchit, plus profonde et plus imprecise, dans laquelle s’enferment eux-mêmes ses frères humains, et qui est l’équivalent d’un « ajournement du bonheur », un « désaveu envers los angeles terre qui porte les hommes ».
Car ce roman allégorique, où résonne une voix intime, mais faisant alliance avec l’universel, est aussi une réflexion sur los angeles position de l’homme dans le monde. C’est peut-être surtout, par l’évocation d’une certaine determine qui le traverse de bout en bout, une authentique histoire d’amour.
Par le jeu de los angeles fiction, Jean-François Beauchemin commet un crime grave qui le repousse dans ses derniers retranchements. Le lecteur, en quelque sorte invité à entrer dans l’esprit de l’auteur, partage avec lui le fruit de sa réflexion. Un livre d’une grande strength, un trait de plus donné à l’étonnant portrait du style humain patiemment élaboré depuis quelques années.
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Best Canadian Literature books
Encouraged by way of the lifetime of Julia Margaret Cameron, Afterimage is the daring and provocative tale of Annie Phelan, a maid in the house of Isabel and Eldon Dashell. Isabel is experimenting with the hot medium of images, and is galvanized via Annie, who turns into her muse. the 2 shape a detailed dating, but if Eldon devises his personal plans for the younger maid, Annie approximately loses herself, until eventually catastrophe finds her strength over the Dashells’ paintings and hearts.
In 1779, pushed out of his domestic, Calum MacDonald units sail from the Scottish Highlands together with his vast kin. After a protracted, poor trip he settles his relations in 'the land of trees', and at last they turn into a separate Nova Scotian extended family: red-haired and black-eyed, with its personal identification, its personal historical past.
Submit 12 months be aware: First released March twenty sixth 2004
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In his hugely acclaimed debut novel, Colin McAdam depicts the fight among males interested by construction a city's destiny: developer Jerry McGuinty, blue collar, do-it-yourself, a grasp craftsman, and Simon Struthers, a civil servant from a favorite, filthy rich historical past who shapes land-use coverage. Jerry has a blind spot for his alcoholic spouse, and Simon strikes among ladies, ate up via a frantic vacancy. whilst their tales start to intertwine, their lives and goals are set on a collision path. A richly saw tale of family members, category, love and the person contributions we make to the bigness of the area, a few great point is a robust paintings from the most intriguing voices of his generation.
From the alternate Paperback edition.
Literary Awards
John Llewellyn Rhys Prize Nominee (2004), Amazon. ca First Novel Award (2004)
Country of Cold: Stories of Sex and Death
A classic stories ebook. Graduating from highschool in a small Canadian city, you're instantly confronted with stark offerings: depart or remain. kingdom of chilly follows the tales of a disparate workforce of Dunsmuir, Manitoba’s type of 1980, so much of whom go away, imagining that existence occurs in other places. They flee to the liberty of the massive towns of the area and the a long way corners of Canada, yet many turn out feeling rootless and on my own, no matter if as a doctor in an Arctic Inuit group, a short lived boyfriend in Paris, or a pupil within the McGill Ghetto.
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J’ignore combien de temps lui était nécessaire. Mais je le retrouvais un jour set upé sous les arbres, m’invitant à boire l’un de ces vins qu’il aimait tant. Sa gentillesse me rappelait parfois celle de mon père. Je me taisais alors plus que d’habitude. Je pensais au vieillard aujourd’hui sofaé sous l. a. terre, à qui j’avais à peine european le temps de dire ces pauvres mots : merci, adieu, ne crains rien. Heureusement, ces pensées toujours plus douloureuses que je ne le souhaitais ne duraient pas. Je relevais los angeles tête. J’observais Jacques se consacrer de nouveau à son bonheur, et me réjouissais de l. a. gaieté d’un homme redevenu léger, détaché et pourtant attentif comme s’il assistait au coin d’une rue à quelque jeu d’enfant. los angeles maladie, et le lengthy séjour qu’elle m’obligea jadis à faire au chevet de ma mort, m’ont hélas fait oublier beaucoup de détails. Mais le tri qu’a fait ma mémoire m’émeut peut-être davantage que ce que j’avais moi-même espéré retenir. Je me souviens mieux que de ma propre vie des gestes et des propos de cet homme plus avisé que certains sages, qui ne sont que prudents, et dont l’attitude principale est de tout aplanir, même los angeles ferveur, même l’enchantement. J’aimais cet ami discret, et assez généreux pour ne parler de lui qu’à l. a. situation que cela lui en apprenne un peu plus sur l’autre. Je m’étonnerai toujours de los angeles conduite trop répandue qui consiste à bouder cette sorte de modestie si fundamental au touch humain, à sa floraison. On parle beaucoup de soi. On évoque bien peu ce qui, en soi-même, ressemble aux autres hommes, et les rassemble. Et pourtant c’était un solitaire. Je l’ai vu pendant presque vingt ans se mêler aux gens à l. a. façon d’un spectateur curieux mais aux gestes mesurés. Il s’approchait, mais étudiait intérieurement ces usages, ces codes, ces modes qui ne sont jamais que des masques, et l’éternel jeu des family members humaines formant parfois si durement l. a. vie en société. Je ne sais pas s’il a ecu le choix. Il se peut qu’il ait ressenti comme un besoin important cet interstice qu’il mettait entre lui et le reste des hommes. Il m’aurait été nécessaire, pour le vérifier, de disposer d’un peu plus de temps. Ces vingt années ne furent rien : on ne connaît pas si vite une âme aussi pourvue d’avenir. Mais j’en sais suffisamment pour mesurer ma probability. J’aurai suivi auprès de lui une piste étonnante, jusqu’au bout entretenue. Surtout, d’avoir ecu le privilège de partager sa solitude m’aura presque autant soulevé que l’expérience même de l’amour, qui n’en est d’ailleurs pas si éloignée. Tout n’est que traversée, que franchissement. C’est pourquoi sans doute les yeux m’ont tant séduit. On prétend beaucoup qu’ils sont des fenêtres, ou des lacs. On s’accorde à dire, un peu vite, qu’ils s’ouvrent directement sur l. a. vie intérieure. Certains y ont vu flotter l’image tremblante de l’âme. Je n’ai rien repéré d’aussi précis dans les yeux que j’ai sondés, et même dans ceux que j’ai plus passionnément aimés. Rien de cela n’y était si proche. Mais j’y empruntais un passage, j’y entamais une intime traversée, qui d’ailleurs ne me menait pas toujours là où je croyais aller.