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Lundi – Howard – Marjorie avait goé son dimanche soir avec Aldonis, à faire des choses qui ne comptaient pas, dans une douce folie de lèvres, de doigts, de mouvements de deux langues presque amoureuses et de caresses à n’en plus finir, ventre contre ventre. Ils étaient retournés au même endroit que los angeles veille, près du même arbre, et lorsqu’ils avaient repris leur souffle, ils s’étaient raconté des choses qui comptent, avec tendresse. Elle avait encore menti à son père : � Il est vraiment timide ». De nouveau, Chalifoux avait été enragé par l’incompétence amoureuse de sa fille. – Ce soir, tu lui fais son affaire! – Ce soir, il va chez sa tante. – Qu’est-ce qu’il va faire chez elle? – C’est l. a. sœur de son père. – Bon, ils vont pleurer ensemble. Mardi! – Mardi, il ne peut pas, il a promis à son oncle de l’aider à abattre un arbre dans sa cour. – C’est un bûcheron, ton Aldonis? – Non. Inutile de répondre. Aldonis et Marjorie s’étaient entendus pour se revoir mercredi, afin de ne pas brusquer les choses plus qu’il ne fallait. Une semaine, ce n’était déjà pas beaucoup pour décider du reste de ses jours… Et Aldonis songeait à sa Madeleine aux lèvres rouges ; voulait comparer l’amour qu’il ressentait pour une inconnue au désir qui commençait à le tenailler pour Marjorie. – Vous êtes à l’heure, dit Mrs. Virginia en accueillant Marjorie. C’est bien. – Oui, répondit Marjorie. Secouant le keepsake de l. a. bouche et des doigts d’Aldonis, elle demanda : – Je fais quoi? – Vous venez me parler, répondit Mrs. Virginia en mettant l’affiche � Closed » dans los angeles porte. Vraiment, se dit Marjorie… Avait-t-on déjà vu quelqu’un apprécier l. a. dialog d’une employée à ce point-là? Si elle croyait qu’elle allait recommencer à lui débiter toute sa vie… Elle se revit en larmes devant sa patronne ; avait été bien ignorante de se confier sans retenue ; ne le ferait plus jamais de sa vie. Demanda : – Vous ne voulez pas que je fasse le ménage? – Pourquoi? demanda Mrs. Virginia, une lueur moqueuse dans les yeux. Vous trouvez que c’est nécessaire? L’arrière-boutique était comme lorsqu’elle était partie, pas plus propre ni mieux rangée. Marjorie se posa le derrière sur le fauteuil ; pesta contre le cuir qui colle aux cuisses en été ; s’enferma dans un bon gros mutisme bien têtu. Les bras croisés pour se donner contenance. – Vous parlez moins que los angeles dernière fois. Est-ce le ebook of universal Prayer qui vous a mise dans cet état de contemplation? � Si tu penses que je me souviens de ton maudit livre », se dit Marjorie. – Non, parvint-elle à dire, en faisant des efforts surhumains pour ne pas lui dire de vraies méchancetés. – Vous l’avez lu? – Peut-être. – Qu’en avez-vous retenu? – Rien. – Vraiment? Pas un seul mot? – À l’école, je haïssais ça, l. a. lecture. Puis le catéchisme aussi. – Qu’avez-vous pensé du livre? demanda Mrs. Virginia avec insistance. – Vous m’avez call foré de le lire. Je ne savais pas que je devais aussi penser. – Bon, dit Mrs. Virginia en s’impatientant, qu’avez-vous ressenti? – J’ai pleuré, répondit Marjorie, plus baveuse qu’elle ne l’avait jamais été avec un adulte.