By Sylvie Frigon
« De l’enfermement à l’envol, rencontres littéraires » est un ouvrage special qui présente des textes de création issus d’ateliers littéraires menés en milieu carcéral ou communautaire. Les ateliers ont european lieu aux prisons Leclerc (pour hommes), Joliette (pour femmes) au Québec, ainsi qu’à los angeles legal pour femmes de Marseille en France. Ils ont également été tenus dans les centres Elizabeth Fry (Gatineau), Les Impatiens et l. a. rue des femmes (Montréal). Ils ont été menés par des auteurs de l’Ontario français, sous los angeles path de Sylvie Frigon, professeure et chercheure à l’Université d’Ottawa, spécialisée en création en milieu fermé.
Des artistes « du dehors » ont joint leur voix à ces œuvres en créant à leur journey des textes inspirés par l’enfermement : Jane Evelyn Atwood, Natalie Beausoleil, Chrystine Brouillet, Margaret Michèle cook dinner, Denise Desautels, Valérie Descroisselles-Savoie, Claire Jenny, Andrée Lacelle et Michel Ouellette.
Cette initiative est une collaboration entre l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français et l. a. Chaire de recherche « La felony dans l. a. tradition, los angeles tradition dans los angeles prison » de l’Université d’Ottawa. L’ouvrage est publié en coédition par les Éditions du remue-ménage et les Éditions Prise de parole.
Les textes de l’ouvrage couvrent une vaste gamme de genres littéraires courts, passant du poème au slam, du théâtre à l’épistolaire, du récit bref au conte. l. a. parole y est le plus souvent directe et sans fard. Elle est parfois profondément liée au quotidien, dont elle traduit avec strength les enjeux, les trahisons et los angeles quête. Ailleurs, elle se pare de merveilleux, s’habille de los angeles métaphore pour faire un clin d’œil à l. a. vie.
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Submit yr notice: First released March twenty sixth 2004
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Rendu de l’autre bord, il a vu deux gros lions imposants qui couraient à pleine vitesse. Qui donc sont ces animaux? Le petit a essayé de les suivre, mais les gros lions fringants couraient trop vite. Il avait le sentiment que c’était ses mom and dad, alors le petit courait dans l. a. même course qu’eux. Mais il est venu un temps où il ne pouvait plus courir. Subitement, il était très fatigué, alors il a cherché quelque selected à boire. Aussi, il a bu de l’eau qui coulait d’un arbre. En regardant derrière lui, il a aperçu sa mère et son père qui regardaient dans sa course. Leurs regards se sont croisés. Ils ont marché lentement l’un vers l’autre. Puis, il a vu que c’était sa mère. Ils se sont donné une grosse caresse, puis ils ont vécu ensemble depuis ce temps-là. des ateliers dans ma classe, au pen Lucie Chicoine Enseignante de français au pénitencier Leclerc Je ressens un vast bien-être au fond de mon cœur, un peu comme si j’étais sur une autre planète… Nous avons vécu quelque selected de vraiment particulier, j’étais tellement fière d’eux : un bonheur tranquille, puissant. Faire naître des émotions… motor vehicle elles sont là, à fleur de peau, au bout des doigts et des crayons. En fait, c’est easy et à l. a. disposition de tous : du papier et un crayon. Le reste est à l’intérieur d’eux, automobile ils ont du vécu. De cela, de ces expériences aux couleurs variées, faire naître du vrai, faire naître de los angeles fierté chez les gars : reconnaître qu’ils sont capables d’écrire des textes dignes d’être appréciés puisque des gens sont venus nous entendre. Des gens qui se sont déplacés de loin. Oui, il y a des gens sensibles à ce que nous avons à dire. Le 12 décembre 2012, à l’Établissement Leclerc, environ vingt-cinq personnes sont venues entendre mes huit étudiants, tout simplement, dans ma classe. � Si j’avais su qu’il y aurait tant de gens, je ne serais pas venu », me dit l’un d’eux. On avait préparé los angeles salle, on avait placé des chaises en demi-lune. � Pourquoi tant de chaises? » me demanda un autre. � Parce que c’est plus difficile d’en rajouter à l. a. dernière minute », répondis-je. Chacun m’aidait à sa façon : on attendait des invités. Les ateliers d’écriture ouvrent une fenêtre sur l’extérieur. C’est une fenêtre nécessaire parce que les journées peuvent devenir tellement semblables les unes aux autres qu’on en perd le fil… Grâce à un projet de l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario français (AAOF) chapeauté par Sylvie Frigon, nous avons ecu le privilège d’accueillir trois séries d’ateliers. Tout cela a commencé le jour où j’ai pris touch avec man Thibodeau, conteur d’expérience. Nous avons parlé une heure sans voir le temps filer. Nous allions dans los angeles même course. Étant consciente de l’importance de l’écriture dans un contexte où des étudiants sont en apprentissage du français, j’ai tout de suite accueilli ce projet de l’AAOF d’offrir des ateliers au sein de ma classe. Je voulais que par ces ateliers, on enlève l. a. pression astreignante de l’écriture de façon à ouvrir l. a. porte à quelque selected de nouveau, de différent.