By Claude Simon
Un tramway relie une ville de province à l. a. plage voisine, distante d’une quinzaine de kilomètres. Aux heures matinales, il fait accessoirement workplace de ramassage scolaire. Ses allées et venues d’un terminus à l’autre entre les ondulations des vignes ponctuent le cours des vies, avec leurs menus ou cruels événements. Les lieux où se déroule l’action sont principalement le bord de mer, une maison de campagne, l. a. ville qui peu à peu se modernise, un court docket de tennis. Dans sa fragilité, l. a. vie s’acharne par ailleurs à poursuivre son cours à travers les dédales des couloirs et des pavillons d’un hôpital, et d’infimes coïncidences amènent parfois les deux trajets à se confondre.
« Pas de psychologie chez Claude Simon : c’est l’écriture, et elle seule, qui prend en cost cette fragile renaissance au monde dans l. a. proximité de los angeles mort. L’écriture hint donc un chemin, un itinéraire, celui du tramway qui menait, pendant 15 kilomètres, les voyageurs du centre de Perpignan aux villas bourgeoises de l. a. côte lorsque l’écrivain était enfant. Que ce parcours soit aussi initiatique – initiation à un non-savoir, celui de los angeles mort –, les premières pages du livre nous en persuadent. » (Pierre Lepape, Le Monde)
Publié en 2001, Le Tramway est le dernier roman de Claude Simon.
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Pensant Mais j’ai peut-être mal vu je confonds pensant Cette foutue fièvre, pensant... Puis trop fatigué pour soutenir l’effort de penser, me résignant à cette espèce de vase, de brouillard sans avant ni après (une, deux heures plus tôt ?... ) où gesticulaient confusément les silhouettes de deux brokers soutenant plus qu’ils ne le conduisaient non pas l’habituel clochard loqueteux au visage congestionné et hérissé de barbe mais, titubant aussi plus qu’il ne se débattait, protestant d’une voix pâteuse, l’homme encore jeune et convenablement vêtu quoique sans pardessus par cette fraîche nuit de mars dont l’air vif semblait pénétrer en même temps que les trois personnages qui avançaient en tanguant entre les deux rangées d’« urgences » alignées le lengthy des murs du couloir, comme l. a. soudaine, bruyante intrusion du monde des vivants dans son contraire, suivie en silence par los angeles vingtaine de paires d’yeux sans expression dans les visages sans expression non plus, vides, comme absents, fermés, que los angeles bouffonnerie de los angeles scène n’éclairait même pas d’un sourire, même pas d’un mince étirement des lèvres... toutefois (contrairement aux habitués vêtus d’inglorieux uniformes enfermés dans le suffocant vestibule aux relents ammoniacaux et en dépit du fait qu’à l’instar du wattman les deux ou trois voyageurs qui se tenaient aussi dans los angeles cabine tiraient par intervalles sur de semblables mégots) ce n’était pas (puisque eux-mêmes ne fumaient pas) los angeles ownership de tabac qui conférait aux collégiens admis aussi à voyager là ce sentiment d’appartenir à une sorte de membership d’initiés mais bien plutôt, outre le fait de se trouver pour ainsi dire au centre même du poste de commandement et de manœuvre, celui de côtoyer (à cette heure matinale où los angeles clientèle du tramway était en majeure partie composée de domestiques envoyés faire des classes en ville et de travailleurs manuels) des personnages en tous issues différents de ceux (parents, amis) qu’ils avaient l’habitude de voir autour d’eux, si bien que, en plus du fait que ces élus échangeaient parfois avec le wattman, malgré los angeles défense expresse qui en était faite, quelques propos inintelligibles et comme confidentiels, ils (les collégiens) se sentaient en quelque sorte membres d’une confrérie secrète et fermée qui les aurait admis dans son intimité. ... et même pas lorsqu’un second plus tard, sous une violente poussée, se rouvrit en claquant los angeles porte de los angeles pièce (salle d’enregistrement, de premiers soins ? ) où le trio avait disparu, refermée sur un confus bruit de voix, celles-ci éclatant de nouveau tandis qu’en jaillissait l’ivrogne courbé en deux, une de ses tempes ouverte comme un fruit éclaté maintenant barbouillée de mercurochrome, poursuivi par les brokers et l’infirmier dont l. a. shirt blanche flottait derrière lui, galopant déjà (l’ivrogne) tout en s’efforçant maladroitement de rentrer dans son pantalon les pans de sa chemise déboutonnée, sa voix (claire maintenant, haute, outragée) disant Ça ça se discute, il faut... , n’ayant pas le temps de terminer, rattrapé par ses poursuivants riant franchement à présent, le ceinturant, le ramenant, conciliants, dans los angeles petite pièce dont le dernier referma los angeles porte sous les regards toujours inexpressifs, identiques, dans les masques figés, comme absents, des malades en attente, comme frappés d’une sorte d’hébétude, comme si ce qui les unissait dans ce second n’était pas tellement los angeles souffrance body presque oubliée, reléguée au moment plan par une souffrance d’un autre ordre, comme s’ils avaient accédé à une sorte d’état moment à l. a. suite de los angeles commune expérience que chacun d’eux venait de vivre, c’est-à-dire d’avoir été brutalement arrachés ou plutôt extirpés du monde familier, rassurant et a number of où ils avaient vécu jusque-là pour être véhiculés à toute vitesse, couchés les bras le lengthy du corps et les pieds vers l’arrière dans une ambulance (une sorte de boîte) à l’extérieur de laquelle ils pouvaient voir s’enfuir vertigineusement dans l. a. grisaille du crépuscule l. a. succession confuse des façades, des carrefours, de feux rouges, de devantures et de cafés illuminés, tout comme aspiré, surgissant de cet inconnu vers lequel ils étaient emportés, basculant, s’enfuyant et disparaissant dans une sorte d’entonnoir, d’insondable et noire standpoint.